« Il y a le cochon dans le maïs » Quand Aitaxi prononçait cette phrase d’un ton docte et d’'une voix sourde en relevant son béret pour le visser sur l’'occiput qu’'il avait, comme tout vrai basque de souche, particulièrement proéminent, c’'est que l’'heure était grave. Il est vrai que le porc kintoa élevé en liberté (si tenté que l’on puisse associer ces deux mots) est orgueilleux, têtu et madré. Il doit pourtant son nom au syndrome de Stockholm dont il a été frappé, 1000 ans avant Patricia Hearst, en glandant au sens propre du terme sur les terres du roi de Navarre. Au XIIème siècle ce roi faisait payer aux basques qui amenaient leurs bêtes manger les glands tombés des chênes lui appartenant un impôt qui s’'appelait la quinte. De nos jours encore, on peut entendre quelques bordelais s’écrier d’une voix chantante de stentor : « j’'ai la quinte » pour signifier leur exaspération. Telle est l’'origine du nom kintoa, noms de baptêmes de ces porcs adultérins bicolores. On les reconnait également à leurs larges oreilles tombantes, à leurs groins mobiles et à leurs queues en tourbillon de soies, très pratiques pour nettoyer le cul des bouteilles d’'Irouléguy où le dépôt d’'acide metatartrique indique qu’'une fois de plus l'’hiver à été rigoureux en haute Soule.